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ON THE ROAD 2013
27 novembre 2013

BOLIVIE: LA SUITE !

 

Retour rapide a la Paz avec notre petit groupe pour fêter ces superbes jours dans le désert sud Bolivien dans un resto Français de la capitale Bolivienne, toujours aussi agitée! Après 11 mois de voyage, on avait tous oublié le bonheur d' un bon pâté Français avec du vrai bon pain !

Plus de texte cette semaine avec un  morceau d' histoire important de la Bolivie...

 

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THE DEATH ROAD


Surnommée ' la route de la mort' , l' ancienne route entre la Paz et Coroico était il y a encore 7 ans la seule route pour rallier Coroico puis Trinidad, em Amazonie. Une piste en terre, parsemée de cascade et de points de vue époustouflants, avec des ravins de plus de 800 mètres, et qui provoquait 300 morts par an, soit la route la plus dangeureuse du monde !


Aujourd' hui, quelques camions l' empruntent encore, mais on la descend surtout en VTT ! Environ 50 km de pure descente, a frôler les ravins, pour un dénivellé de plus de 3000 mètres ! Après un départ dans une pluie-neige et un froid glacial a 4700 mètres, on meurt de chaud a l' arrivée sous les bananiers a 1600 mètres d' altitude.

 

POTOSI

 

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La mine du ' cerro rico ' dominant la ville de Potosi

Potosi, ville de 125 000 habitants, a 10 heures de bus au sud de La Paz, ne représente plus grand chose sur une carte comtemporaine... Avec son marché central bruyant et bariolé, ses vestiges coloniaux perdus au milieu d' immeubles en béton, ses faubourgs poussiérieux et ses multiples vendeurs a chaque coin de rue, Potosi ressemble a n' importe quelle ville provinciale de Bolivie... Mais si je vous dis que cette ville a fait la richesse de l' Espagne et celle de bien des pays du nord de l' Europe, alors j' espère avoir éveiller votre curiosité !


En effet, impossible de visiter la Bolivie sans passer par la ville de POTOSI, une ville chargée d' histoire... Inscrite au patrimoine mondial de l' UNESCO, Potosi est la ville de plus de 100 000 habitants la plus haute du monde (plus haute que Lhassa, au Tibet ). Perchée a 4090 mètres d' altitude, la ville est dominée par la mine du cerro Rico, qui a fait la richesse de l' Espagne.

' Je suis la riche potosi, le trésor du monde, la reine des montagnes et la convoitise des rois... '

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Un peu d' histoire est nécessaire pour comprendre le rôle important qu' a joué cette mine dans l' histoire de l' Espagne et même de l' Europe. Au milieu du 17 ème siècle, avec 165 000 habitants, Potosi était aussi importante que Paris et Londres. Le Cerro rico, ' la colline riche ' , était alors une mine d' argent d' une ampleur sans précédent exploitée par les conquistadors.


Cette mine a aussi été le théatre d' un génocide de 8 millions d' indiens ainsi que de noirs venus d' Afrique par le biais du commerce triangulaire, forcés de travailler dans les mines dans des conditions épouvantables.


Des historiens élaborent même la première théorie de l' inflation en étudiant le lien entre la production d' argent a Potosi et l' inflation en Europe, en assurant que le flux d' argent des mines de Potosi vers l' Europe fut l' une des conditions du développement du capitalisme. L' Espagne s' endetta et gaspilla tellement l' argent de Potosi que les vrais bénéficiaires furent les banques des pays du nord de l' Europe, et de France entre autres ! Tout le monde ici connait l' histoire selon laquelle les mines de Potosi étaient si riche en minerais que l' espagne aurait pu construire un pont en argent pur entre l' Amérique du sud et l' Espagne ! Mais dès le début du 19 ème siècle, les filons d' argent commencèrent a s' épuiser, et Potosi tomba rapidement en désuétude, au point de ne plus compter que 9000 habitants en 1825 !
Aujourd' hui, Potosi est une ville de 125 000 habitants, et l ' on travaille et meurt encore dans les mines de Potosi...

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La mine aujourd' hui...


Les mines de Potosi sont donc toujours exploitées, et ressemble a un véritable gruyère. Les mineurs actuels se regroupent en coopérative minière: ils gèrent donc leur production et leur travail de manière autonome. Selon les bons filons et les heures de travail, le salaire d' un mineur varie de 50 a 500 euros par semaine. Les conditions de travail n' ont guère évoluées: les mineurs, exposés a toutes sortes de gaz dangeureux, meurent de maladie après 10 a 15 ans de travail dans les mines. Située a 4200 mètres d' altitude, les températures varient du très froid au très chaud lorsque l' on descends les niveaux. Plus de 3000 mineurs travaillent encore a Potosi, et 40 d' entres eux perdent la vie dans la mine chaque année !


Les mines sont ouvertes aux touristes, on y descends durant 3 heures, ou l' on rencontrent les mineurs au travail qui, le temps d' une pause, nous parlent de leur vie dans la mine et répondent a nos questions: un échange troublant et captivant dans la noirceur des couloirs...
Alors on peut se poser des questions quant a ce type de tourisme un peu ' voyeur ', mais en me renseignant avant de descendre dans les mines, et en questionnant les mineurs eux mêmes, tous voient d' un bon oeil ce tourisme qui leur rapporte un petit plus d' argent. De plus, ils sont fiers ( selon leurs propres mots ), de raconter leur travail et leur histoire.

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Dans la mine, les mineurs mâchent de la Coca, et boivent de l' alcool a 96 %, en jetant d' abords la moitié du verre par terre pour assurer la protection de la Pachamama, la mère nature, et la mère de tout les Boliviens. Avant la descente dans la mine, tout les touristes passent par le ' marché des mineurs' , dans la banlieue de Potosi, pour acheter des fournitures nécessaires aux mineurs: feuilles de coca, sodas, snacks et même dynamite ( en vente libre a Potosi, j' en ai acheté 2 cartouches pour 4 euros !! ) sont distribués aux mineurs lors de la visite.

 

RETOUR AU SALAR ... A VELO


En route pour le Chili, je repasse par le captivant salar d' Uyuni qui sépare la Bolie du nord du Chili, dernière étape ( sniff ! ) de mon tour du monde. Cette fois je décide de louer un vélo et de partir seul durant 2 jours pour me confronter en face a face a ce désert de sel. En effet, le tour en 4x4, si intéressant soit - il, ne permet pas de ressentir l' immensité de cette étendue de sel.


Je pars donc d' Uyuni vers Colchani, la ville d' entrée du désert de sel. soit 20 km de pistes poussiéreuse. Puis de Colchani, ville misérable perdue au milieu de rien , s' étend devant moi l' immensité blanche et plate. Inpossible de se perdre, il suffit de suivre les traces laissées par la gomme des 4x4 sur le sel, une boussole fais le reste.

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Le vent de face me ralenti terriblement, et l' altitude ( 3650 m quand même ! ) diminue ma résistance respiratoire. L' autre danger. c' est le soleil et sa réflection sur le sel: j' ai beau mettre de la creme solaire toutes les heures, je cuis ! Quand aux 4x4 de touristes qui me dépassent, j' ai le droit a des regards ahuri, des photos et aussi quelques bouteilles de coca !


Je mouline environ 4 heures dans ce désert, puis je quitte la piste et continue plein ouest quelques minutes pour poser ma tente au milieu DE RIEN ! le vent a forcé, et je m' amuse a tenter un ' vélo voile ' en accrochant la tente au vélo avec des sangles: le pied ! mais lorsque je décide de planter ma tente, la croute de sel est trop dure pour les piquets, et le vent casse un des arceaux ! je m' installe quand même tant bien que mal, et ma couverture de survie me protège bien du froid.


Lorsque le soleil se couche, les montagnes qui délimitent le salar disparraissent au fur et a mesure a l' horizon avec le sentiment d' être perdu sur une autre planète...

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ON THE ROAD...

 

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Dans les environs d' Uyuni, le cimetière des trains qui ramenaient l' argent des mines de Potosi rajoute une note encore plus dépressive a cette ville perdue au milieu du désert...

 

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Commentaires
E
Euh, Benjamin, la dynamite, c'est pour t'envoyer en l'air ? N'oublies pas que tu ne passera pas la frontière aéroportuaire avec. Allez, profite, profite !.
E
Euh, Benjamin, la dynamite, c'est pour t'envoyer en l'air ? N'oublies pas que tu ne passera pas la frontière aéroportuaire avec. Allez, profite, profite !.
A
Ouah !!!!!! encore...encore...
ON THE ROAD 2013
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