BIENVENUDO EN ECUADOR !
Dans le bus le long de la côte, la curiosité et le sourire des gamins, étant le seul ' gringo ' du coin.
Un moment sans nouvelles, désolé ! Mais j' ai pensé a vous tous en prenant le temps d' écrire un long article au fur et a mesure sur le portable que je traine désormais dans mon sac, histoire de rajouter quelques kilos ! Alors installez vous confortablement, il y a du texte ! ( et ne faites pas que regarder les photos SVP ! )
Un bien joli pays donc que l’ Equateur, et je ne regrette pas de l’ avoir ajouté a ma liste de voyage. Mais que connais t’ on de l' un des plus petit pays d’ Amérique du sud ?
PRESENTATION
15 millions d’habitants
28 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté
indice de developpement humain : classé 77 eme sur 169 ( chiffres 2010 )
Malgré sa petite taille, l’Équateur est un des pays au monde offrant la plus grande variété de paysages : à l’ouest, on trouve la côte pacifique, avec ses plages de sable fin, ses plantations de fruits et sa population Afro – Equatorienne. Le centre du pays est traversé, comme le Pérou, par la cordillère des Andes, avec ses volcans culminants a 6000 m et ses nombreuses populations indigènes. A l’est, L’Amazonie (appelée ‘ Oriente ‘ ) et, a plus de 1000 km à l’ouest de la côte, les iles Galapagos. Le tout sur un territoire grand comme la moitié de la France.
La population est composée a 65 % de métis, les Amérindiens ( de souche Quechua ) représentent 25 % , les blancs des colons Espagnols 7 %, les Afros - Equatoriens, descendant d' anciens esclaves 3 %. L ' essentiel de la richesse demeure aux mains d' une minorité de blancs et de métis. Les indiens survivent avec peine et les noirs sont les plus démunis. Tout ce petit monde se retrouve pourtant unis dans la religion catholique ( 95 % de la population ).
Comme le Pérou, le niveau de vie s’est énormément amélioré au cours des 15 dernières années, grâce au pétrole. En 2010 une nouvelle loi nationalise les compagnies pétrolières et, en 2000, le pays décrète la dollarisation de l’économie : on paye donc en dollar Américain en Équateur.
L’Équateur a doublé son budget social depuis 2006, plus de 5500 km de routes ont été réparées ou construites. Le taux de pauvreté a chuté de 9 % entre 2006 et 2011, et la classe moyenne ne cesse d’augmenter. Le cout de la vie est nettement plus cher qu’au Pérou.
LA COTE PACIFIQUE EQUATORIENNE
Ci dessus la ' finca mono verde ', ou j' ai travaillé 2 semaines, avec, a gauche, la vue du ' salon'. Logement en maison de bambou rustiques et ambiance zen loin de l' agitation !
Je profite d' être en milieu rural pour accompagner les pêcheurs une soirée. Depart a 16h, et retour vers 20 H dans le noir, sur de petites embarcations qu' il faut mener a l' eau en les poussant sur des rondins de bois. Beaucoup de travail pour bien peu de poissons au final, et un quotidien dificille pour ces petits pêcheurs du pacifique...
QUITO
Enfin une capitale digne de ce nom ! Après Lima l' horrible, Quito, capitale de l' Equateur, remonte le niveau avec son sublime quartier colonial classé patrimoine historique par l' Unesco. Quito, 2 300 000 habitants, est la deuxieme plus haute capitale du monde, je vous laisse deviner laquelle est la première ( j' y passerai dans environ un mois ). Perchée a 2800 metres d' altitude, Quito , ' Luz de America' disait Simon Bolivar le libérateur autrement dit ' lumière de l' Amérique ' tant elle est en effet perchée dans les nuages. Les quartiers s' aggrippent a flancs de montagne, la ville est entourée de 2 volcans situés a 4627 m et 4776 metres, l' un éteint depuis longtemps, l' autre actif. La ville est vraiment agreable pour se balader, pleine de ruelles et edifices coloniaux remarquablement préservés.
MARCHE DE SAQUISILI
Des paysages a couper le souffle : bienvenue dans la cordilliere des andes, que je vais suivre de l' Equateur jusqu' au Chili. Admirez la cime enneigée du volcan Cotopaxi en arriere plan, culminant a plus de 5500 metres.
Le marché de Saquisili rassemble le jeudi matin les indiens Quechua venus acheter et vendre leurs bêtes. La plupart auront fait 2 a 3 heures de bus sur des pistes défoncées ( je les ai testées ! ) pour se rendre au marché.
BOUCLE DE QUILOTOA
Lors d' une randonnée dans l' intérieur des terres, ou les indiens ne parlent que le ' Quechua ' ( ha bon, alors c' est pas une marque de decathlon a l' origine ??! ). A la maniere des Chinois, les indiens cultivent la moindre parcelle de terre disponible dans les montagnes. Il est donc fréquent de voir des plantations a 3500 metres d' altitude.
Le cratère du volcan Quilotoa, de 3 kilometres de diametre et situé a 4000 metres d' altitude n' a, selon les locaux, pas de fonds ! Pour y accéder, 5 heures de marche et un denivellé de 1000 metres pour finir la marche ! A l' arrivée, je suis pris du ' sorocho ' , le mal des montagnes. Celui ci survient lorsque l' on monte trop rapidement en altitude. Comme je suis passé en 3 jours de 0 a 4000 mètres, je finis la marche avec un terrible mal de crane, et le besoin de m' arrêter souffler tout les dix pas pour respirer. La feuille de coca, qui sert de remède contre le sorocho, et a donner de l' énergie en haute altitude, est beaucoup moins courante en Equateur qu' elle ne l' est au Pérou ou en Bolivie.
' la foret ne se vends pas ' , allusion au projet du populaire président Raphael Correa d' autoriser l' exploitation du pétrole dans des zones vierges de la forêt Amazonnienne ou résident encore des tribus dites ' non contactées ' . Le projet est malheureusement déja en route.
' Quand Lama fâché, lama toujours faire ainsi ! '
Les lamas, bien sûr ! Animaux emblématiques des Andes, les premiers que je vois ont souris pour la photo, mais habituellement c' est plutôt le genre de bêtes a qui on donnerai volontiers une baffe vu leur manière hautaine de vous fixer !!
EN TRANSIT DE L' EQUATEUR AU PEROU
Alors a quoi ça ressemble 4 jours de transit de la capitale de l' Equateur a Chachapoyas, première ville d' importance du nord du Pérou ? petit aperçu des routes des Andes.
Premier jour : je quitte Quito pour Alausi, journée tranquille, avec un premier bus ( 2 heures ) le long de la Panamericana puis un second ( 4 heures), cette fois, on a quitté la Panaméricana pour les routes de montagnes.
Deuxieme jour: lever a 5h30 du mat pour attraper un premier bus de Alausi a Riobamba ( 4 heures). Lever du soleil et routes a 3600 metres au dessus des mers de nuage: panorama de rêve ! Deuxieme bus de Riobamba a Loja ( 5 heures ) puis de Loja a Vilcabamba ( 2 heures).
Troisieme jour: Lever de nouveau a 5h30 pour attraper un bus en bord de route ( il n' y a pas de terminal de bus partout !) Direction ' La zumba ' , dernière ville perdue dans les montagnes avant de franchir la frontière et 6 heures de bus sur une piste en terre rendue boueuse par la pluie et serpentant dans les montagnes ! Après Zumba, ça continue avec un nouveau transport inconfortable: le ' ranchera ' : un camion reconvertis en bus avec des sieges en bois a l' arriere, sécurité zéro assurée ! 1 h 30 de routes sinueuses et boueuses et enfin, a l' arrivée, le poste frontiere loin de tout, dans une chaleur étouffante, ou tout le monde semble s'ennuyer a mort !
D' ailleurs, il faut d' abords déranger le garde frontière qui joue aux cartes au bar, puis de l' autre côté, remplir la fiche d' immigration et enfin aller au troisième bureau ou un gros bonhomme semble sortir de sa sieste pour tamponner mon passeport. Et c' est reparti pour 1h30 de taxi collectif sur route bitumée, la première depuis des centaines de km ! J' arrive a San Ignacio a la tombée de la nuit.
Quatrième jour: encore un réveil a 6h00 du mat' pour attraper un premier taxi collectif, 2 h 00 de route en terre + 3 h00 d' attente car la route est barrée: des ouvriers prennent le temps de décrocher des blocs de roches avec des barres en fer dans la pente surplombant la route : ça prends du temps! Puis arrivée a Jaen, et nouveau taxi collectif ( 1h00 )vers Bagua Grande, 10 minutes de moto taxi puis un autre taxi pendant 3 heures pour arriver, enfin, a Chachapoyas, première ville digne d' intérêt. En tout, 900 km en 4 jours !
Je m' arrête ici une semaine : tchao le bus, et bonjour la randonnée dans les villages reculés des montagnes, sujet du prochain message ! Hasta luego !
ON THE ROAD ... ECUADOR